L’adaptation des structures des forces sahéliennes à des unités plus légères, plus mobiles et plus intégrées permettra de mieux soutenir les pratiques de contre-insurrection centrées sur la population, nécessaires pour inverser la trajectoire croissante des attaques extrémistes violentes.
La Coalition citoyenne pour le Sahel s’est formée en juillet 2020 en réaction à la dramatique aggravation de l’insécurité au Mali et au Burkina Faso, pour appeler à la transformation radicale de la réponse à la crise dans la région ouest-africaine, où une stratégie du tout-militaire a longtemps été privilégiée par les gouvernements. Les dizaines d’organisations de la société civile sahélienne et ouest-africaine qui composent la Coalition citoyenne pour le Sahel ont présenté, en avril 2021, dans le rapport « Sahel : ce qui doit changer », une feuille de route claire pour une nouvelle approche axée autour de quatre...
Pour faire face à la crise multidimensionnelle que traverse le Sahel depuis 2012, c’est principalement la réponse militaire qui a été privilégiée. Il est pourtant tout aussi important de s’intéresser au rôle que jouent les forces de sécurité intérieure dans la lutte contre l’insécurité protéiforme qui affecte l’espace sahélien.
Depuis le début du mois de mars 2022, le Burkina Faso vit une recrudescence d’attaques terroristes. La gestion de cette crise sécuritaire a servi de justificatifs au Mouvement patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) pour renverser le président Roch Kaboré, le lundi 24 janvier 2022, afin de restaurer les territoires sous contrôle des Groupes armés terroristes (GAT). La prise du pouvoir par les militaires n’a pourtant pas mis fin à l’hydre terroriste. Au contraire, l’on assiste à de nouvelles stratégies. Dans cette interview, Mahamoudou Savadogo, expert en sécurité, par ailleurs directeur général de GRANADA Consulting, un cabinet spécialisé...
La flambée de violence entre agriculteurs et éleveurs en Afrique est plus pernicieuse que les seuls chiffres de la mortalité, car elle est souvent amplifiée par les questions à forte charge émotionnelle de l’ethnicité, de la religion, de la culture et de la terre.
Faisant suite aux instructions des Chefs d’Etat, le Secrétariat exécutif du G5 Sahel (SE-G5S) avait confié en 2020 à l’African Security Sector Network (ASSN), après une procédure d’appel d’offres, la mission de réaliser une étude rigoureuse sur les « causes profondes des violences et conflits communautaires ». En effet, dans un contexte de multiplication des attaques revendiquées par des groupes djihadistes, nombre d’explications voient dans l’extrémisme violent l’origine première des tensions, violences ou conflits à caractère communautaire qui se produisent dans l’espace G5 Sahel. S’il est indéniable que ce facteur sécuritaire joue un rôle d’importance, son évocation comme unique variable...
Les dynamiques de l’insécurité que subit le Burkina Faso varient d’une région a une autre. Pour les comprendre, il faut les analyser par région et apporter, chaque fois, une réponse adaptée en fonction de ce qui a fait naître le problème. Dans certaines régions, comme le Sahel (nord du pays), le pays est confronté à une forme de terrorisme insurrectionnel, combiné au terrorisme djihadiste. Dans l’est et dans le centre-nord, on observe des foyers insurrectionnels armés sur fond de conflits communautaires (pour le Centre-Nord), de mauvaise répartition des richesses naturelles et de criminalité transnationale (pour l’Est). Dans la boucle du Mouhoun, nous nous retrouvons face à...
Ce rapport analyse les principaux déterminants conflictuels au Burkina Faso, pays marqué par une escalade de la violence ainsi qu’un délitement de sa situation sécuritaire ces cinq dernières années. En effet, l’analyse de conflit qui a été menée dans le cadre du projet « Jeter les bases d’une paix durable au Burkina Faso : Analyse participative des facteurs de conflit et de résilience » financé par le Royaume des Pays-Bas a permis à la population Burkinabè d’identifier par elle-même les principaux facteurs du conflit, les sources de résilience et de faire des recommandations pour bâtir une paix durable. Cinq cent...
Composée d’une mosaïque d’entités opérationnelles, la coalition de groupes islamistes militants Jama’at Nusrat al Islam wal Muslimeen cherche à dissimuler derrière un front apparemment uni les opérations de ses différents constituants au Sahel, de manière à empêcher toute réponse plus robuste aux actions qu’elle mène.
La prolifération des groupes armés et l’implantation rapide des jihadistes a conduit, en 2019, à une intensification de la violence au Burkina Faso. Le gouvernement devrait adopter une approche intégrée de la sécurité et mettre fin aux crises du monde rural en résolvant notamment la question foncière.
Burkina Faso has been experiencing regular attacks led by armed terrorist groups from neighbouring countries. Surrounded by six countries, it is the northern part bordering Mali and Niger – particularly the Soum province – that has been most affected. And the security situation is only getting worse.
Inverser l’escalade de la violence des groupes islamistes militants au Sahel nécessitera une présence sécuritaire renforcée accompagnée d’un engagement plus soutenu avec les communautés locales.